Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris
n°7
Georges Piris

Colloque Rolland-Manuel | « Plaisir de la musique »

Article
  • Résumé
  • Abstract

Parmi les mille différentes facettes de Roland-Manuel, l’homme de radio qu’il fut de la Libération de Paris en 1944 à sa disparition en 1966, est l’une des plus remarquables. En plus de ses 22 années d’émissions dominicales intitulées « Plaisir de la musique », il n’a eu de cesse de rendre la musique du passé comme celle de son époque plus familière à un public français le plus large possible. Pour ce faire, il a abordé toutes les époques de l’histoire de la musique et toutes les questions esthétiques attenantes. Ces quelque 885 émissions reflètent à merveille le fond de la pensée musicale de l’auteur, exprimée dans un langage simple (mais non simpliste), clair et pourtant nuancé. Elles forment un complément indispensable aux autres ouvrages de l’auteur et à ses cours d’esthétique au Conservatoire. Rédigés pourtant sous une forme dialoguée récréative, les textes de ces moments radiophoniques s’avèrent entièrement de sa plume, ciselant sans détour ni concession les contours subtils de son raisonnement rigoureux nourri par une culture générale et musicale foisonnante. Roland-Manuel livre ici un témoignage précieux de la vie musicale de son époque par la qualité et la diversité des oeuvres diffusées et des artistes invités à les interpréter.

Texte intégral

Introduction

 

Le travail entrepris il y a près de 35 ans par Philippe Le Corf et moi-même sous l’autorité de Rémy Stricker et d’Yves Gérard (Mémoire de recherche en esthétique – 1981 – et thèse de Musicologie 3e cycle – 19831) était intitulé « Plaisir de la musique » mais ne constituait pas à proprement parler une étude sur l’aspect radiophonique des émissions du même nom. Il s’agissait plus généralement d’un regard sur les inédits de Roland-Manuel, avec certes pour base essentielle les scripts des émissions (bien qu’associés à divers textes de conférence), en complément des quatre volumes déjà édités par les Éditions du Seuil sous le même nom, respectivement en 1947, 1950, 1951 et 19552. Ces volumes contiennent chacun une trentaine d’entretiens qui ne sont autres que des adaptations des émissions diffusées alors.

Et pour répondre partiellement à la sollicitation initiale de cette journée, j’ai constaté qu’une étude sur Roland-Manuel « homme de radio » demanderait certainement un important travail sur la forme et le fond, accompagné d’une indexation des noms – références bibliographiques, interprètes, etc. – et peut-être d’un recensement plus précis des œuvres diffusées (déjà esquissé dans un important fichier établi par mes soins et déposé en son temps à la Bibliothèque du Conservatoire3).

Je n’ai pas la prétention d’avoir effectué un tel travail aujourd’hui, mais voici les divers points que j’aborderai succinctement en une sorte d’état des lieux :

-          la chronologie des émissions, leur forme ;

-          les interlocuteurs ou plus exactement les interlocutrices de Roland-Manuel ;

-          les invités ;                                        

-          le texte écrit (« script ») ;

-          les différents niveaux de thématique des émissions ;

-          et, pour finir,quelques éléments particulièrement remarquables.

 

 

La chronologie des émissions

 

La diffusion de « Plaisir de la musique » commence dès l’automne 1944 (septembre4 ?), c’est-à-dire très peu de semaines voire quelques jours seulement après la libération de Paris (officiellement le 25 août 1944).

On se doute que cette diffusion a été préparée bien en amont avec les mouvements de la Résistance, car on sait que Roland-Manuel a été dès 1942 un des membres fondateurs du Comité de la musique avec Elsa Barraine, Roger Désormière, Louis Durey et Claude Delvincourt5.

La durée des émissions s’étale donc de cette période de la Libération jusqu’à la disparition même de Roland-Manuel en novembre 1966. Soit un total de 885 séquences d’une heure en fin de matinée les dimanches !

Sans être un spécialiste de la radio, je puis affirmer que cette série d’émissions a été emblématique de la radiodiffusion d’après-guerre et bien au-delà. Elle a été le vecteur d’une véritable entreprise de « (re)culturation » de masse. Elle devait aussi participer à gommer le souvenir d’une radio qui avait été l’instrument de la propagande vichyssoise et comme de son pendant allié, Radio-Londres.

Cette longévité n’a été possible qu’au moyen de « reprises », en quelque sorte de rediffusions, même si ce terme ne traduit pas la réalité. En effet, les émissions étant principalement diffusées en direct, les textes étaient remaniés et l’émission « reproduite » lors de sa « reprise ». On pourra apprécier justement les évolutions au fil de ces « reprises ».

 

 

La forme des émissions

 

On l’a dit, ces émissions étaient essentiellement diffusées en direct, avec cependant, assez rarement, des enregistrements selon les exigences du calendrier (jours fériés, etc.). La forme adoptait celle d’une petite « dramaturgie » sous l’aspect assez couru d’un dialogue, pour nourrir un discours à la fois dynamique et didactique. Roland-Manuel tenait naturellement le rôle du « maître » de cérémonie, c’était donc lui qui fixait « l’ordre du jour ». Cependant, beaucoup d’émissions semblaient commencer en prenant en cours de route une discussion déjà entamée. Le ton était familier, le langage celui de l’oralité de l’époque, souvent parsemé d’expressions courantes. Régulièrement, le propos était d’illustrer des grandes questions sur la musique et de battre en brèche un certain nombre d’idées reçues.

Ce dialogue était donc partagé avec une interlocutrice, facilitant la compréhension du cheminement de la pensée entre des réparties du « Maître » (Roland-Manuel) et de la « candide ».

 

 

Les interlocutrices

 

« Plaisir de la musique » est étroitement associé au nom de Nadia Tagrine (1917-2003), qui a été la première à dialoguer régulièrement avec Roland-Manuel. Pianiste, élève au Conservatoire, elle était la sœur d’un brillant violoniste, Michel, également élève au Conservatoire. Nadia et Michel étaient tous deux considérés comme « demi-juifs » selon les lois antisémites de Vichy et l’administration du Conservatoire. Michel est entré en résistance dès 1940 et faisait partie des FTP en 1944. Il est mort précisément le 25 août lors d’un des derniers combats pour la libération de Paris6. C’est probablement dans ces circonstances dramatiques qu’a eu lieu la rencontre entre la jeune Nadia et Roland-Manuel.La participation de Nadia Tagrine aux émissions a été quasiment ininterrompue de 1944 à 1958 ! Souvent, elle jouait au piano des œuvres du répertoire (Chopin, Debussy notamment).

Mais la participation de Nadia ne doit pas éclipser celle d’une autre interlocutrice, Nicole Binant, qui a en quelque sorte repris le flambeau de 1958 jusqu’en 1966. Cette « chère Nicole », comme se plaisait à dire Roland-Manuel, ne tiendra par contre pas le rôle de musicienne que pouvait incarner Nadia Tagrine. (On retrouve Nicole Binant comme récitante dans un enregistrement de la Maîtrise de la RTF ou encore dans les volumes des Nouvelles Aventures de Sylvain et Sylvette !) Quelques émissions regroupent même les deux « N » autour de Roland-Manuel entre 1958 et 1962.

On note aussi plus rarement d’autres interlocutrices, comme une certaine Caroline dans la période charnière des années 1958 et 1959, une autre seulement identifiée par des initiales (CH, à qui Roland-Manuel donne du « chère amie ») ou également des auditrices supposées (issues d’un courrier des auditeurs et auditrices accusant toujours un retard flagrant dans leur traitement… ).

 

 

Les invités

 

Très nombreux lors des premières années, les invités se sont fait plus rares au fil du temps, voire exceptionnels dans les dernières années de diffusion.

Parmi eux, en premier chef, des personnalités musicales comme les compositeurs Georges Auric, Elsa Barraine, Henri Barreau et Henry Barraud, Claude Delvincourt, Henri Dutilleux, Tibor Harsányi, Arthur Honegger, Jacques Ibert, Daniel Lesur, Marcel Mihalovici, Francis Poulenc, Jean Rivier, Henri Sauguet, Maurice Yvain… ; des interprètes tels les chanteurs Pierre Bernac et Irène Joachim, le pianiste Lazare-Lévy et des chefs d’orchestre ou de chœur comme Tony Aubin, Marcel Couraud, Yvonne Gouverné ou Manuel Rosenthal. On trouve aussi des musicologues comme Marcel Beaufils, Jacques Chailley, Fred Goldbeck, Marc Pincherle, Jean Witold…

Certains interviendront plusieurs fois, selon des « casquettes » différentes : Georges Auric, par exemple, viendra une fois parler de l’opéra-ballet et de la danse, une autre de Robert Schumann et une autre encore d’Henry Purcell et de l’opéra anglais ! Francis Poulenc participera à maintes reprises, quant à lui, comme compositeur, spécialiste de la mélodie, du piano… et accompagnateur de Pierre Bernac sur ses propres compositions. Carl de Nys sera l’invité dans la série consacrée aux fils de Bach de la 497e émission du 31/03/1957 à la 513e du 13/10/1957.

Enfin, à plusieurs occasions, Roland-Manuel invita sur les antennes le personnage fictif debussyste de M. Croche antidilettante !

 

 

Les « scripts »

 

Roland-Manuel est bien entendu la figure tutélaire de l’émission. Notons qu’à la fin de sa vie, son rôle sera tenu par deux fois par Pierre Delbon, un acteur d’alors. La 850e du 2 janvier 1966 ce Pierre Delbon est désigné par ses initiales dans le texte dactylographié, mais la 878e diffusée le 7 août 1966 (et pourtant enregistrée le 21 juin au studio 106) le montre comme le remplaçant inopiné de Roland-Manuel dans l’annonce et la désannonce de l’émission.

Ce qui frappe le lecteur est l’interchangeabilité des personnes dans les propos de ces dialogues. Par exemple, les phrases énoncées par son « remplaçant » (« PD ») sont absolument identiques à celles de Roland-Manuel dans des émissions précédemment émises : 850e = 359e du 01/11/1953 et 878 = 717e du 28/10/1962 (ce qui somme toute, pourrait passer pour assez normal pour un « vrai » remplacement).

Mais c’est encore bien plus saisissant pour les rôles tenus par Nadia et par Nicole. Rien ne distingue les répliques de ces deux interlocutrices d’une émission à sa « reprise », et de nombreux brouillons montrent même le prénom de « Nadia » raturé pour laisser place à celui de « Nicole » !

On peut aussi constater de façon plus surprenante que cet état de fait concernait également les invités ! En effet, par exemple, les propos tenus par Henry Sauguet dans le tome second des « Plaisir de la musique » édités7 sont déjà tenus quasiment à l’identique par Roland-Manuel dans la 158e émission du 14/11/1948 ; ceci n’est pas sans engendrer un certain anachronisme !

 

 

Plusieurs niveaux de contenu des émissions

 

Les thématiques développées sur plusieurs émissions, de loin les plus nombreuses, sont :

-          les éléments de la musique (rythme, harmonie, contrepoint, etc.) ;

-          les formes musicales (sonate, symphonie, opéra, etc.) ;

-          les instruments de musique (occidentale) ;

-          les grands courants historiques (classicisme, romantisme, etc.).

 

Souvent, des cycles se forment autour de notions comme :

la géographie musicale : 

-          les nations [européennes] ;

-          les cités rivales (Vienne, Florence, Naples, Londres, etc.) ;

-          l’École de Paris – au sens strict (Tibor Harsányi, Bohuslav Martinu, Marcel Mihalovici et Alexandre Tansman) – comme dans un sens très large… ;

-          les publics, notamment allemand et français (!).

 

les sujets esthétiques :

-          sacré et profane ;

-          anciens et modernes ;

-          l’alpha et l’oméga des plus grands compositeurs ;

-          notions de plagiat, pastiche, apocryphe, imitation, influence, évocation, citation, expression musicale, innovation, exotisme, etc. ;

-          l’invitation au voyage musical (ordre, beauté, luxe, calme et volupté) ;

-          Orphée et les muses (Euterpe, Erato, Polymnie, Uranie, Clio, Calliope, Thalie, Melpomène, Terpsichore).           

 

L’actualité :

-          lors des déplacements annuels réguliers au festival de Strasbourg, mais aussi plus ponctuellement à Dieppe, à Nancy ou à Vichy, etc. ;

-          les anniversaires : 200e anniversaire de la naissance de Mozart [contrairement au 150e anniversaire de sa mort à Vienne !] et 10e de la mort de Delvincourt en 1964 ;

-          les hommages : Tibor Harsányi en 1954, trois émissions en l’honneur de Jacques Rouché en 1958 ou encore Poulenc et Cocteau en 1963.

 

 

Quelques éléments particulièrement remarquables

 

On note une prédilection pour « l’avant et l’après romantisme » (comme dit dans une des dernières émissions par « une [soi-disant] auditrice ») avec une approche très novatrice et pointue en direction du grand public (rappel : la création des classes d’Esthétique musicale au Conservatoire national supérieur de Paris n’intervient qu’en 1947 !) :

Avant :

-          le Moyen Âge ;

-          la musique ancienne (thématiques très pointues sur les luthistes français, les vihuelistes espagnols, les clavecinistes, etc.) ;

-          la querelle des Bouffons et le traité de Chabanon.

Après :

-          approche « sensible » et témoignage de la composition depuis 1870 et surtout 1914 ;

-          dodécaphonisme et musique contemporaine d’alors (sérielle, etc.) diffusés à doses « homéopathiques » mais bien présents, compte tenu de l’appétence du public d’alors qui adhère généralement à la définition de la musique comme étant l’« art de combiner les sons de manière agréable » ;

-          témoignages « intimes » de contemporains proches, École de Paris (Martinu, Harsányi, Mihalovici, Tansmann, etc.), dont des figures célèbres de ce XXe siècle, outre celles déjà citées : 

Pierre Boulez, Benjamin Britten, Maurice Delage, Maurice Duruflé, Georges Enesco, Jean Françaix, Paul Hindemith, André Jolivet, Dimitri Kabalevski, Aram Katchaturian, Charles Koechlin, Witold Lutoslawski, Olivier Messiaen, Darius Milhaud, Sergueï Prokofiev, Guy Ropartz, Arnold Schoenberg, Igor Stravinsky…

et des personnalités peut-être moins connues (ceci dit sans offense…) :

              les Français Raoul Bardac, Henri Büsser, Pierre Capdevielle, Marius Constant, Léo Latil, Jean-Louis Martinet, Jacques Leguerney, Serge Nigg,

              l’Américain Robert Cornman,        

              l’Anglais Lennox Berkeley,

              le Catalan Federico Mompou,

              les Italiens Virgilio Mortari et Ildebrando Pizzetti,

              le Japonais Akira Miyoshi,

              les Polonais Michal Spisak et Antoni Szalowski,

              le Suisse André-François Marescotti.

 

 

Conclusion

 

Malgré un aspect très libre, spontané et vivant des échanges dialogués des émissions « Plaisir de la musique », les « scripts » sont en fait des textes hautement structurés, essentiellement de la « plume » de Roland-Manuel, comme le montre tout ce que j’ai pu rapidement relever de la lecture des archives et ce que j’ai énuméré dans cette intervention.

Une étude plus minutieuse et circonstanciée des quelques 885 émissions, avec les parallèles et renvois que nécessite une telle longévité de diffusion, devrait non seulement montrer toute la richesse de la pensée de Roland-Manuel mais faire ressortir également le « style radiophonique » que l’auteur a pu développer en plus de vingt années d’exercice.

 

Je laisse maintenant comme prévu la parole à Philippe Le Corf pour détailler certaines thématiques des « Plaisir de la musique » de Roland-Manuel…

Notes

1LE CORF Philippe et PIRIS Georges,Plaisir de la musique, d’après des inédits de Roland-Manuel, 6 tomes, 1984, Paris, CNSMDP, Médiathèque Hector Berlioz, 4 B 2153 (1-6) A.

2Chronologiquement :

ROLAND-MANUEL, Plaisir de la musique, avec la collaboration de Nadia Tagrine, [Tome 1], Paris, Éditions du Seuil, 1947 (333 p. avec quelques planches illustrées).

Tome 2, La Musique jusqu’à Beethoven, Paris, Éditions du Seuil, 1950 (303 p.).

Tome 3, De Beethoven à nos jours, Paris, Éditions du Seuil, 1951 (327 p.).

Tome 4, L’Opéra, Paris, Éditions du Seuil, 1955 (279 p.).

3Actuellement Médiathèque Hector Berlioz.

4L’immense collection de tapuscrits qui m’avait été confiée par Claude Roland-Manuel ne comportait malheureusement pas la première centaine d’émissions. Cette collection a été depuis restituée aux ayants droit. Un fichier a été élaboré et déposé avec les exemplaires de la thèse à la Médiathèque H. Berlioz.

5Cf. LE BAIL Karine,La Musique au pas, Paris, CNRS éditions, 2016, p. 175 ou CHIMÈNES Myriam (dir.), La Musique à Paris sous l’Occupation, Paris, Fayard, 2013, p. 137.

6Cf.LE BAIL Karine, op. cit., p. 170, ou CHIMÈNES Myriam (dir.), La Vie musicale sous Vichy, Paris, Éditions Complexe, 2001, p. 155.

7ROLAND-MANUEL, Plaisir de la musique,tome 2, op. cit.,p. 69-74.

Pour citer ce document

Georges Piris, «Colloque Rolland-Manuel | « Plaisir de la musique »», La Revue du Conservatoire [En ligne], Actualité de la recherche au Conservatoire, Le septième numéro, La revue du Conservatoire, mis à jour le : 24/05/2019, URL : https://larevue.conservatoiredeparis.fr:443/index.php?id=2137.

Quelques mots à propos de :  Georges Piris

Après des études générales et musicales dans le Sud-Est de la France (au Conservatoire d’Avignon notamment), Georges Piris a suivi au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP) les classes d’histoire de la musique et d’esthétique musicale, puis les séminaires de recherche en esthétique et un troisième cycle de musicologie. Avec Philippe Le Corf, il est co-auteur d’un mémoire prolongé d’une thèse autour des inédits de Roland-Manuel, sous l’autorité d’Yves Gérard et de Rémy Stricker. Après deux ans de formation à l’ENS, il a obtenu un DEA à l’Université de Tours dirigé par Jean-Michel Vaccaro. Durant sa carrière consacrée à l’enseignement artistique spécialisé et la direction de conservatoires dans des lieux très décentralisés (régions rurales excentrées, DOM), Georges Piris a concilié obligations professionnelles et recherches personnelles (cours de culture musicale, restitution et direction musicales, conférences, publications…). Dans ce cadre, il s’est en particulier intéressé aux rapports entre la musique et la poésie, animant nombre de concerts-lectures autour de la mélodie française. Depuis plusieurs années, il s’est principalement consacré au collectage du répertoire musical basé sur les textes de Leconte de Lisle dont le catalogue s’élève à plusieurs centaines d’œuvres.