traditional music https://larevue.conservatoiredeparis.fr:443/index.php/news/outil/js/docannexe/file/3039/index.php?id=1923 Index de traditional music fr 0 L’intérêt pour les productions musicales populaires à l’époque romantique en France : les chansons populaires de Gérard de Nerval et George Sand https://larevue.conservatoiredeparis.fr:443/index.php/news/outil/js/docannexe/file/3039/index.php?id=2380 L’urbanisation grandissante après la révolution industrielle et la notion de progrès mise en avant par les Lumières au XVIIIe siècle entraînent dans leur sillage un recul des pratiques populaires campagnardes ; de là la volonté des intellectuels de fixer par la plume puis tardivement par les enregistrements phonographiques ce patrimoine pour le préserver de l’oubli. À ceci s’ajoutent une curiosité des érudits pour ce que Luc Charles-Dominique, aujourd’hui professeur d’ethnomusicologie à l’Université Nice-Sophia-Antipolis, nomme un « exotisme de l’intérieur » et la remise en question de l’identité culturelle française et de ses racines profondes, corrélée parfois à des revendications régionalistes. Des entreprises de collectage des chants populaires se multiplient, impulsées par les sociétés savantes, l’État, mais aussi des collecteurs individuels et les écrivains romantiques. Ces derniers décrivent avec nostalgie et intimisme la paysannerie et les chansons de tradition orale qu’ils inscrivent dans le même temps dans une mémoire historique et légendaire. L’ambivalence de la démarche des romantiques, entre recherche d’authenticité et idéalisation voire falsification, reconstruira durablement la chanson populaire et le lien que tisseront avec elle les générations suivantes. Interest for folk musical productions in the French Romantic Era: Gérard de Nerval and George Sand’s folk songs The increasing urbanization that followed the Industrial Revolution and the ideal of progress put forward during the 18th-century Enlightenment brought in their wake a decline of the country folk ways; hence the intellectuals’ will to record this heritage by writing and, more recently, by phonographic devices in order to prevent it from sinking into oblivion. In addition to that, a sense of curiosity has arisen among scholars for what Luc Charles-Dominique, nowadays teacher at Nice-Sophia-Antipolis University, calls “exoticism from inside”, as well as a questioning of the French cultural identity and its deepest roots, sometimes correlated with regionalist claims. Driven by learned societies, the State, and also by individual collectors and Romantic writers, there has been more and more initiatives of collecting traditional folk songs. Those writers described with nostalgic intimacy rural life and the songs of oral tradition while etching them on a historical and legendary memory. The Romanticists’ ambivalent approach, between quest for authenticity and idealization, if not falsification, has revived to last folk songs and the link that the next generations would build up with them. jeu., 04 avril 2019 11:12:37 +0200 mar., 21 mai 2019 13:12:01 +0200 https://larevue.conservatoiredeparis.fr:443/index.php/news/outil/js/docannexe/file/3039/index.php?id=2380 L’appropriation et la recréation d’un répertoire traditionnel par les groupes folkloriques en Normandie https://larevue.conservatoiredeparis.fr:443/index.php/news/outil/js/docannexe/file/3039/index.php?id=1909 Les groupes folkloriques émergent au début du XXe siècle. Ce sont des associations constituées de femmes et d’hommes qui ont pour but de mettre en valeur un patrimoine régional lors de démonstrations de chants et de danses d’une région, réalisés en costumes traditionnels locaux. En Normandie, le groupe Blaudes et Coëffes de Caen (Calvados), créé en 1942, occupe une place de chef de file parmi les groupes de cette région, qui adoptent son répertoire. Celui-ci, mis au point par la dirigeante du groupe, Jeanne Messager (1887-1971), est composé de chansons issues de collectes mais aussi de recueils établis à la fin du XIXe siècle par les premiers folkloristes de la région. Pour la restitution des danses, qui n’étaient pas notées, Jeanne Messager s’inspire de témoignages mais aussi de recueils de la Renaissance, pour tenter de reconstituer des danses adaptées à la scène. C’est donc à un répertoire réinventé que nous avons à faire. L’observation de la notoriété que le groupe Blaudes et Coëffes a acquise dans la seconde moitié du XXe siècle nous éclaire sur le rôle clé qu’il a joué dans la recréation du répertoire traditionnel normand. English title: Appropriation and recreation of a traditional repertoire by folk groups in Normandy Folk groups emerge at the beginning of the 20th century. They are associations of women and men that aim to develop a regional heritage during demonstrations of songs and dances of a region realized in local traditional costumes. In Normandy, the group Blaudes et Coëffes of Caen (Calvados), created in 1942, is leader among the groups of this region, which adopt its repertoire. This one, developed by the leader of the group, Jeanne Messager (1887-1971), consists of songs stemming from collecting but also from collections established in the end of the 19th century by the first folklorists of the region. For the restoration of the dances, which were not written, Jeanne Messager is inspired by testimonies but also by collections of Renaissance, to try to reconstitute dances adapted to the stage. It is thus to a reinvented repertoire which we have to deal with. The observation of the fame the group Blaudes et Coëffes has gained in the second half of the 20th century throws a light on the key-role which it played in the re-creation of the Norman traditional repertoire. mer., 06 déc. 2017 10:42:52 +0100 mar., 12 déc. 2017 10:47:19 +0100 https://larevue.conservatoiredeparis.fr:443/index.php/news/outil/js/docannexe/file/3039/index.php?id=1909