analyse https://larevue.conservatoiredeparis.fr:443/index.php/news/outil/js/docannexe/file/1042/index.php?id=1872 Index de analyse fr 0 La modulation en France au dix-neuvième siècle https://larevue.conservatoiredeparis.fr:443/index.php/news/outil/js/docannexe/file/1042/index.php?id=2538 Centré sur les traités théoriques du XIXe siècle, cet article a pour objectif, au-delà d’une recherche historique, de montrer la perception et la compréhension du phénomène modulatoire en France à cette époque. Il s’inscrit dans le courant actuel qui souhaite porter un regard historique sur l’analyse du langage musical en la nourrissant des écrits de l’époque. Les repères spatio-temporels qui ont été choisis – la France et le XIXe siècle – délimitent une période riche en matière de théorie musicale, tout particulièrement du côté du Conservatoire de Paris. En effet, à la suite de sa création en 1795, les professeurs sont encouragés à publier des traités et des méthodes pour diffuser l’enseignement de leur discipline. Plusieurs conceptions de la modulation émergent de ces écrits : différentes écoles se confrontent, les deux plus significatives étant le Conservatoire de Paris et l’École Niedermeyer. Au sein même des institutions, les idées divergent parfois et des querelles éclatent, entre Reicha et Fétis par exemple. Ce travail s’attachera donc, sans prétendre à l’exhaustivité, à rendre compte des différentes facettes de la théorie française. À une époque où la pensée harmonique diffère de celle qui est établie aujourd’hui en France – centrée sur les fonctions, où le mot « moduler » peut aussi bien signifier « changer de tonalité » que « changer d’harmonie » –, il est indispensable de se demander comment les théoriciens du XIXe siècle perçoivent la modulation et quels enseignements les compositeurs tirent des traités. Les règles de modulation en France à l'époque, si minutieusement théorisées, peuvent nous aider à comprendre certains choix compositionnels et à apprécier les traits les plus originaux des compositeurs de l’époque en matière d’harmonie : l’organisation même des traités, mettant bien plus en valeur le moyen de moduler que le rapport entre les tonalités, indique déjà que nos méthodes d’analyse, centrées sur le parcours tonal, ne rendent pas tout à fait compte des enjeux de l'époque. Depuis quelques décennies, de nombreuses œuvres françaises tombées dans l’oubli sont remises sur le devant de la scène. L’analyse de leur langage et de leur singularité doit être pensée avec une méthode nouvelle, détachée du prisme allemand si bien défini mais trop éloigné des considérations françaises. C’est dans ce but qu’il semble intéressant de revenir sur la notion de modulation en France, afin de tirer un enseignement de son histoire. This article discusses modulation in 19th-century France. Based on the treatises of the time, it describes the way composers thought about modulation in order to give a historical dimension to the analysis of the French romantic repertoire. lun., 18 déc. 2023 15:58:47 +0100 lun., 04 nov. 2024 13:54:34 +0100 https://larevue.conservatoiredeparis.fr:443/index.php/news/outil/js/docannexe/file/1042/index.php?id=2538 Bossa Nova de Franck Bedrossian, l’électronique comme modèle https://larevue.conservatoiredeparis.fr:443/index.php/news/outil/js/docannexe/file/1042/index.php?id=2334 L’étude de Bossa Nova proposée dans ces lignes n’a pas tant pour objectif d’analyser l’œuvre en elle-même que d’en tirer des principes musicaux et instrumentaux. Partant des influences, des intuitions issues du son électronique et partagées par les compositeurs appartenant au courant de la « saturation », il s’agit dans cet article de montrer la pertinence du modèle électronique comme modèle d’analyse de la musique de Franck Bedrossian. En construisant un filtre analytique précis, celui du modèle électronique tel qu’il est énoncé par les compositeurs de musique saturée, et en l’appliquant à une pièce acoustique pour accordéon seul de ce même courant musical, le but est d’extraire des principes d’interprétation, d’établir des propositions techniques, et pourquoi pas de poser les prémices d’une tradition d’interprétation. Bien que fondées sur les sources des compositeurs eux-mêmes, une lecture précise de la partition et une haute connaissance technique de l’accordéon, les réflexions proposées ici sont l’ébauche d’un raisonnement qui sera poursuivi et consolidé dans le cadre du Doctorat de musique Recherche et pratique : si celles-ci risquent de relever parfois d’une interprétation par trop orientée d’un texte musical, elles ont vocation à être complétées, confirmées ou contredites par des entretiens avec les compositeurs cités. Bossa Novaby Franck Bedrossian : electronics as a model  The Bossa Nova study proposed here is not so much about analyzing the work itself as drawing musical and instrumental principles from it. Starting from the influences, intuitions resulting from the electronic sound and shared by the composers belonging to the current of the Saturation, this article wants to show the pertinence of the electronic model like model of analysis of the music of Franck Bedrossian. By constructing a precise analytical filter, as it is stated to be conceived by saturated music composers, and by applying it to a single accordion acoustic piece of the same musical stream, the goal is to extract principles of interpretation, to establish technical propositions, and why not to pose the premises of a tradition of interpretation. Although based on the sources of the composers themselves, a precise reading of the score and a high technical knowledge of the accordion, the reflections proposed here are the outline of a reasoning that will be pursued and consolidated within the framework of the Doctorat de musique Recherche et pratique. If these may sometimes be the result of an overly oriented interpretation of a musical text, they are intended to be supplemented, confirmed or contradicted by interviews with the composers mentioned. mar., 02 avril 2019 15:03:54 +0200 ven., 10 mai 2019 09:57:09 +0200 https://larevue.conservatoiredeparis.fr:443/index.php/news/outil/js/docannexe/file/1042/index.php?id=2334 Du littéraire au musical : transposition des méthodes d’analyse. L’exemple de Pulcinella d’Igor Stravinsky https://larevue.conservatoiredeparis.fr:443/index.php/news/outil/js/docannexe/file/1042/index.php?id=1869 Entre recréation, réécriture et recomposition de textes musicaux du premier XVIIIe siècle – notamment de Giovanni Battista Pergolesi –, Pulcinella de Stravinsky doit selon nous être soustraite aux définitions de pastiche et d’œuvre néoclassique auxquels elle est souvent réduite. En prenant appui sur certains concepts de l’analyse littéraire développés par la linguistique structurale et sur le principe énoncé par Philippe Sollers pour la littérature et transposé à la musique selon lequel « un texte s’écrit avec des textes et non pas seulement avec des phrases ou des mots », cet article proposera une analyse de Pulcinella de Stravinsky en trois temps : l’examen de la structure formelle en lien avec la théorie de l’hypertextualité développée par le théoricien et critique littéraire Gérard Genette, l’étude des matériaux harmonique et mélodique en lien avec la théorie du « dialogisme » élaborée par le formaliste russe Mikhaïl Bakhtine et l’analyse de l’orchestration en lien avec les théories de l’intertextualité développée par Julia Kristeva, Philippe Sollers ou Antoine Compagnon. English title: From literature to music: the transposition of analytical methods, the case of Igor Stravinsky’s Pulcinella Composed from eighteenth-century musical quotations, in particular from Giovanni Battista Pergolesi, Stravinsky’s Pulcinella avoids the categories of “pastiche” and “neoclassical work” because, according to us, it simultanously belongs to those of recreation, rewriting and recomposing. This article offers an analysis based on literary concepts developed by authors connected to the structural linguistic such as Philippe Sollers who mentions that “a text is written with texts and not just with phrases or words”. Through a three-steps demonstration, our article intends to illustrate the relevance of the transposition of those literary concepts into music: first the study of the formal structure related to the hypertextuality theory developed by the theorist and literary critic Gérard Genette; then the study of harmonic and melodic materials in relation to the “dialogism” theory developed by the Russian formalist Mikhaïl Bakhtine; and finally the analysis of the orchestration related to the intertextuality theories developed by Julia Kristeva, Philippe Sollers and Antoine Compagnon. mar., 05 déc. 2017 14:03:06 +0100 mer., 13 déc. 2017 10:48:38 +0100 https://larevue.conservatoiredeparis.fr:443/index.php/news/outil/js/docannexe/file/1042/index.php?id=1869