transmission http://larevue.conservatoiredeparis.fr/index.php/news/lodel/css/docannexe/file/1781/index.php?id=890 Index de transmission fr 0 Du geste au savoir-faire – La place de la conscience du corps dans l’apprentissage, l’exécution puis la transmission du geste du musicien instrumentiste http://larevue.conservatoiredeparis.fr/index.php/news/lodel/css/docannexe/file/1781/index.php?id=882 Le premier instrument du musicien est son corps. C’est par celui-ci que passent les intentions, les émotions qui font de celui-là un interprète. Car avant même d’être en mesure d’interpréter, l’apprentissage du geste musical est primordial. Ce geste c’est bien sûr d’abord l’ensemble des techniques propres à chaque instrument, à la formation des sons, leur justesse, leur qualité. Mais c’est aussi l’intégration du lien corps/mental/son grâce à la juste conscience corporelle. C’est ce lien qui permet ce passage du geste au savoir-faire, de la contrainte à la liberté d’expression. Pourtant on demandera à l’apprenti musicien, dès qu’il aura son instrument dans les mains, de savoir se tenir droit sans tensions, de savoir bouger certaines parties de son corps sans en contracter d’autres, de savoir respirer, de se sentir stable, de gérer ses émotions, son mental… Autant de savoir-faire que devra impérativement construire puis maîtriser le musicien s’il veut pouvoir interpréter dans l’excellence… et durer ! Cependant, tout ce savoir-faire est censé – sans éducation corporelle adaptée – apparaître à mesure de l’apprentissage de la technique instrumentale pure. Le problème est que souvent, rien – ou trop peu – n’apparaît, contraignant le musicien à gérer comme il le peut ses douleurs, ses difficultés techniques, sa mauvaise respiration, son trac… éloignant le plaisir du jeu, voire même contraignant à l’abandon. Plus tard, quel impact ce manque d’éducation corporelle aura-t-il sur la technicité du musicien professionnel, sa santé, la qualité du son qu’il produira et sa capacité à interpréter ? Enfin quel impact cela aura-t-il dans l’enseignement et la transmission du geste artistique, où le rapport au corps n’est pas considéré comme un préambule nécessaire, explicité, travaillé en amont sans l’instrument puis avec, et organisé à mesure de l’évolution du musicien ? Dans la chaîne pensée (intention musicale)/geste/exécution, pourquoi ce geste est-il trop souvent vu comme une donnée purement technique réservée à l’instrument et non comme la continuité d’une conscience corporelle générale ? Quelles solutions pourrions-nous envisager ? Autant de questions que cet article développe afin d’ouvrir la réflexion et susciter le débat. English title : The importance of body conscience in learning, performing and teaching musical gestures The main instrument of a musician is his/her body: it holds the ability to translate intentions and emotions into body language, which ultimately turns a musician into an interpreter. As a consequence, the ability to play music relies on the acquisition of musical gestures, which involves techniques and sound quality that may differ between instruments. However, developing a proper body conscience is instrumental in linking the interpreter’s body and spirit to the sound of the instrument itself. This complex process makes it possible to translate gestures into know how, and overcome constraint to reach freedom of playing. During apprenticeship, musicians are taught to stand straight without body tension, to move body parts independently from each other, to breathe properly, to feel stable and to control emotions and thoughts. Building and strengthening these abilities is critical to the quality of interpretation, and to long lasting careers. It best relies on a pre-existing and adapted physical education; however, the education of musicians relies almost exclusively on the acquisition of technical skills and often ignores the need to develop body conscience. Therefore, musicians have to deal too often with physical pain, technical difficulties, inadequate breathing or stage fright without proper physical training. This situation can alter the pleasure of playing and ultimately force interpreters to give up music altogether. Based on several years of teaching professional musicians, the author questions the impact of a lack of adapted physical education on the acquisition of technical skills, health, sound quality and ability of professional musicians to perform and teach. Her critical analysis focuses on the detrimental effects of favouring technical skills over a more global approach that should include the perception of their own body by musicians. This paper paves the way to much needed changes in the teaching of musical gestures, which should consider a continuum from the musician’s body to his/her instrument rather than dissociate them. mar., 17 juin 2014 15:41:05 +0200 mer., 13 mai 2020 11:45:34 +0200 http://larevue.conservatoiredeparis.fr/index.php/news/lodel/css/docannexe/file/1781/index.php?id=882 La partition chorégraphique comme moyen d’accès à l’œuvre et source de collaborations artistiques http://larevue.conservatoiredeparis.fr/index.php/news/lodel/css/docannexe/file/1781/index.php?id=1625 Cet article propose de montrer comment une partition chorégraphique en notation Benesh communique des éléments du style d’un chorégraphe, ainsi que les caractéristiques de l’œuvre notée. Ceci sur deux plans distincts : le geste, et les procédés de composition. Pour cela nous étudierons des exemples concrets, extraits des partitions de deux pièces de Dominique Bagouet : Une danse blanche avec Éliane (1980) et Le Crawl de Lucien (1985). Nous aborderons l’accès à ces différents éléments dans le cadre de deux collaborations entre un notateur du mouvement et un interprète de l’œuvre à sa création, collaborations qui représentent le point de départ vers un projet artistique de reconstruction ou de re-création. The choreographic score: a way to get into the work and collaborate with other artists This article shows how a choreographic score, written in Benesh Movement Notation, delivers information about the style of a choreographer and the specificities of the work recorded. It appears on two different layers: the movement itself, and the compositional processes. We will study, as examples, some extracts from the scores of two pieces created by Dominique Bagouet : Une danse blanche avec Éliane (1980) and Le Crawl de Lucien (1985). We will consider the way to get this information in the context of two collaborations between a movement notator and a member of the original cast of the piece, collaborations that are the first step to build an artistic project of reconstruction or re-creation. lun., 26 juin 2017 14:53:47 +0200 mer., 05 juil. 2017 15:19:50 +0200 http://larevue.conservatoiredeparis.fr/index.php/news/lodel/css/docannexe/file/1781/index.php?id=1625 La relation entre le compositeur et son interprète au centre de la formation, une aventure musicale et humaine incomparable. Témoignage http://larevue.conservatoiredeparis.fr/index.php/news/lodel/css/docannexe/file/1781/index.php?id=1473 Le développement du répertoire et la recherche de nouvelles voies pour un saxophoniste dans le monde artistique actuel n’ont cessé d’aiguillonner mon activité. Susciter des œuvres qui définissent l’identité d’un jeune interprète et celle de son instrument m’a tout naturellement conduit à accueillir au sein de ma classe de nombreux compositeurs. Ces rencontres ont largement dépassé mes objectifs en matière de quantité d’œuvres nouvelles, de connaissance des langages musicaux et de capacité à les partager. Elles sont devenues une culture. La transmettre dans toute sa réalité humaine est toujours l’un de mes projets les plus vivaces. The relationship between the composer and the interpret at the center of pedagogy, a wonderful musical and human adventure. Testimony My musical activity is strongly motivated by the development of repertoire and the search for new paths for saxophonists in today’s artistic world. I have always had the strong desire to commission new pieces that reveal the identity of young players and their instrument; therefore I began very early to invite composers into my saxophone class. These meetings largely exceeded expectations with regards to the quantity of new pieces, knowledge of musical languages and the ability to share. They have become a culture. Teaching the spirit of human reality of this culture still remains one of my most vivid projects. ven., 23 juin 2017 10:44:48 +0200 ven., 23 juin 2017 10:51:12 +0200 http://larevue.conservatoiredeparis.fr/index.php/news/lodel/css/docannexe/file/1781/index.php?id=1473 Danser avec Graham : une tradition contemporaine http://larevue.conservatoiredeparis.fr/index.php/news/lodel/css/docannexe/file/1781/index.php?id=982 L’enseignement professionnel de la danse propose des savoirs et des pratiques qui, loin d’être tout autant de générations spontanées, sont fondés dans l’histoire et la tradition de notre art. Isaac Newton nous rappelle : « Si j’ai vu plus loin, c’est en montant sur les épaules de géants. » La connaissance, sinon la reconnaissance, de ces traditions mérite d’être un axe majeur de notre transmission, recentrant la pédagogie sur le plan de l’éthique et de la maîtrise des fondamentaux qui régissent nos situations de représentation sur scène pour les danses d’aujourd’hui. English title:Dancing with Graham : a contemporary tradition Professional teaching of dance proposes skills and practices that are not spontaneous generations but are founded in the history and tradition of our art. Isaac Newton reminds us: « If I have seen further it is by standing on the shoulders of giants. » Knowledge, or at least recognition, of these lores deserves to be a central axis of our transmission, recentering pedagogy on the plan of ethic and of mastering of fundamentals that rule our acting on stage for today’s dances. jeu., 19 juin 2014 10:01:46 +0200 lun., 23 juin 2014 14:59:45 +0200 http://larevue.conservatoiredeparis.fr/index.php/news/lodel/css/docannexe/file/1781/index.php?id=982 De la musique à l’enseignement : la transposition didactique http://larevue.conservatoiredeparis.fr/index.php/news/lodel/css/docannexe/file/1781/index.php?id=900 Les savoir-faire de l’artiste représentent une somme de connaissances procédurales, appelée par Gérard Vergnaud « forme opératoire de la connaissance » (Vergnaud, 2013), que le musicien-enseignant a parfois des difficultés à transmettre à ses élèves. Le propos de l’article part du constat que le musicien ne didactise pas son geste – au sens où on entend la didactique aujourd’hui (Verret, 1975, Chevallard, 1985, Brousseau, 1998, Vergnaud, 2001) –, il le réalise dans l’instant, car sa pratique quotidienne de l’instrument l’a rendu expert dans l’exécution. En revanche, le professeur de musique doit construire un cheminement pédagogique pour que ses élèves s’approprient ce savoir-faire. Une des problèmes que rencontre le musicien-enseignant est de discerner entre sa posture d’artiste et celle de professeur, deux fonctions distinctes, complémentaires et insécables, mais qui ne peuvent pas se superposer dans la transmission d’un savoir musical. Dès lors, comment les outils de la didactique moderne peuvent-ils aider le professeur de musique dans son métier de pédagogue ? Cet article présente et explicite le concept de transposition didactique dans son histoire récente, et souhaite vérifier s’il est transférable, adaptable, et opératoire dans l’enseignement musical. Cette réflexion nous amènera aussi à reconsidérer la notion de disciplines dans l’enseignement musical, et les caractéristiques d’un savoir musical à l’aune d’une transposition didactique. English title : From music to teaching: didactic transfer An artist’s know-how represents considerable knowledge of technique. Gérard Vergnaud terms this an “operative form of knowledge” (Vergnaud, 2013): knowledge the musician-pedagogue often has difficulty transmitting to students. This article acknowledges as its point of departure that the musician does not teach through his gesture – in the sense in which we consider didactics today (Verret, 1975, Chevallard, 1985 Brousseau, 1998, Vergnaud, 2001) – rather, he realizes it [the gesture] in the moment, his daily instrumental practice having made him a virtuoso performer. As a result, the music professor needs to build a pedagogical pathway so his students can appropriate this know-how. One of the problems that musician-pedagogues encounter is that of discerning between their roles as artist and professor, two distinct roles which are complementary and inseparable, but which cannot be embodied simultaneously in the transmission of musical knowledge. Given this fact, how can modern didactical tools assist the music professor in his role as pedagogue? This article presents the concept of didactic transfer in recent history and seeks to verify if it is transferable, adaptable and operational in music teaching. This reflection suggests reconsidering the notion of disciplines in music teaching and the characteristics of musical knowledge in the light of didactic transfer. mar., 17 juin 2014 15:56:34 +0200 lun., 23 juin 2014 14:56:53 +0200 http://larevue.conservatoiredeparis.fr/index.php/news/lodel/css/docannexe/file/1781/index.php?id=900