dissonance http://larevue.conservatoiredeparis.fr/index.php/news/lodel/css/docannexe/file/2473/index.php?id=1192 Index de dissonance fr 0 Interprétations et créations autour d’un mythe musical. La sampogna d’Adriano Banchieri http://larevue.conservatoiredeparis.fr/index.php/news/lodel/css/docannexe/file/2473/index.php?id=1649 La sampogna est le nom donné par le moine musicien Adriano Banchieri (1568-1634) à la flûte de Pan, instrument pastoral issu de la métamorphose de la nymphe Syrinx. Ce mythe fameux, qui a pour protagoniste le dieu Pan, donne lieu à des interprétations étonnantes dans l’Italie septentrionale de la fin du XVIe et du début du XVIIe siècle, notamment de la part de l’immense poète Giambattista Marino, connu en France sous le nom de Cavalier Marin. À travers la fabuleuse sampogna sont interrogés les rapports de l’homme à la musique ; elle fait surgir des questionnements qui jalonnent l’histoire de la musique : la musique s’adresse-t-elle seulement à l’ouïe ou bien encore à l’esprit ? La richesse symbolique de la sampogna, patiemment décryptée, amène une compréhension plus fine de ces questions sur le plan théorique. L’interprétation des mythes du monde pastoral, dans lequel la musique tient une place de premier plan, est actualisée dans le contexte des académies de la ville de Bologne et du possible otium studiosum, le loisir studieux dans les lieux de villégiature (à la villa). Le monastère de San Michele in Bosco, sur les collines de Bologne, où vit et travaille Banchieri, devient ainsi un lieu de réflexion, d’expérimentation et de création. L’Arcadie du dieu Pan, utopie mythique, se réalise partiellement lors des séances académiques qui se tiennent au monastère. Théâtre, poésie et musique s’y unissent pour former une « discorde harmonieuse » (discordia concors), devise qui apparaît sur l’emblème de Banchieri. La dissonance, inhérente à la sampogna composée de sept roseaux, en tension vers l’octave, est faite principe créateur fécond. Interpretations and creations about a musical myth. Adriano Banchieri’s sampogna Sampognais the name the musician monk Adriano Banchieri (1568-1634) gave to the Pan flute, a pastoral instrument resulting from the metamorphosis of the nymph Syrinx. This famous myth, whose main character is the god Pan, raises some unexpected interpretations in northern Italy between 16th and 17th centuries, particularly from the great poet Giambattista Marino. Through the fabulous sampogna is interrogated the relationship between man and music; it brings to light key questions in the history of music: does music address only hearing or the judgement as well? The symbolic richness of the sampogna, patiently unveiled, leads to a deeper understanding of these matters, from a theoretical point of view. The interpretation of myths from the pastoral world, in which music is on the foreground, is actualized in a context of artistic academies in Bologna and otium studiosum in the countryside (alla villa). The monastery of San Michele in Bosco, on the hills of Bologna, where Banchieri lives and works, so becomes a place where to think, experiment and create. God Pan’s utopic Arcady partially becomes a reality during academic sittings in monastery. Theater, poetry and music unify themselves in order to achieve an “harmonious discord” (discordia concors), a motto to be read on Banchieri’s emblem. Dissonancy as part of the seven-reed sampogna tending to the octave becomes a fruitful creating principle. mar., 27 juin 2017 14:32:58 +0200 mar., 25 juil. 2017 02:28:44 +0200 http://larevue.conservatoiredeparis.fr/index.php/news/lodel/css/docannexe/file/2473/index.php?id=1649 Les « Trésors de Naples », de Gesualdo à Lacorcia http://larevue.conservatoiredeparis.fr/index.php/news/lodel/css/docannexe/file/2473/index.php?id=1188 Ce court article souhaite attirer l’attention sur l’école polyphonique napolitaine du début du XVIIe siècle et en particulier sur Scipione Lacorcia, dont l’auteur de ces lignes vient de mettre en partition le IIIe livre de madrigaux à 5 voix (Naples, 1620) aux Éditions Buissonnières. Le remarquable talent de Lacorcia, déjà perceptible dans son IIe livre (Naples, 1616), devrait lui mériter une place de choix à côté de Carlo Gesualdo, vers qui le public actuel porte un peu trop exclusivement le regard. Du reste, bien des madrigalistes napolitains de la même époque dirigent leurs recherches du même côté, cultivant un style sophistiqué et une langue assez surprenante. Même si leur écriture n’atteint pas les sommets gésualdiens, elle révèle de grandes qualités de composition contrapuntique. Ainsi pourrait-on espérer une diffusion prochaine de leurs madrigaux par le disque ou la mise en partition. Les deux extraits du livre de Lacorcia proposés ici en annexe (à lire et à écouter) veulent contribuer au premier pas dans cette direction. The Treasures of Naples, from Gesualdo to Lacorcia This short article wishes to draw the attention on the neapolitan polyphonic school of the beginning of the XVIIth century and in particular on Scipione Lacorcia, whose IIIth book of madrigals for 5 voices (Naples, 1620) the author of these lines has just put in score in the Éditions Buissonnières. His remarkable talent, already perceptible in his IIth book (Naples, 1616), should deserve him a special place next to Carlo Gesualdo, towards whom the current public carries slightly too exclusively the look. Besides, many neapolitan madrigalists of the same period manage their researches on the same side, cultivating a sophisticated style and a rather surprising language. Even if their writing does not reach gesualdians summits, it reveals remarkable qualities of contrapuntal composition. So could one hope for a next distribution of their madrigals, by the disk or the score. Both extracts of the book of Lacorcia proposed here in appendix (to read and to listen to) want to contribute to take the first step in this direction. mar., 08 déc. 2015 14:04:05 +0100 lun., 14 déc. 2015 13:40:53 +0100 http://larevue.conservatoiredeparis.fr/index.php/news/lodel/css/docannexe/file/2473/index.php?id=1188